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Bretagne Les produits fermiers ne sont pas à la fête

Les producteurs s’adaptent pour écouler leurs marchandises malgré l’annulation de nombreux salons et foires.

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L’année 2020 restera compliquée pour les producteurs fermiers. Avec le reconfinement, les salons et foires gastronomiques ont été annulés. Or, c’est une période essentielle où beaucoup réalisent 50 à 70 % de leur chiffre d’affaires.

Gestion complexe

« Tous les ans, nous organisons des portes ouvertes en novembre pour faire visiter l’exploitation, mener des animations et vendre nos produits. C’est un gros manque à gagner. Novembre et décembre représentent les trois quarts de notre chiffre d’affaires », confirme Anne-Marie Ameline, productrice de canards avec son mari Frédéric, à Essé (Ille-et-Vilaine). À La Ferme du Mée, les débouchés vers les restaurants ont aussi sérieusement diminué. Heureusement, les marchés et le magasin de l’exploitation fonctionnent bien. « Nous sommes installés depuis seize ans, notre clientèle est fidèle », poursuit Anne-Marie, qui a lancé des promotions en novembre. Les producteurs ont aussi ajusté le conditionnement pour adapter les portions à des repas en plus petit comité.

« Dans le réseau Bienvenue à la ferme, seuls trois marchés de Noël sont maintenus sur les dix programmés. Nous avons conservé ceux qui existent depuis longtemps avec déjà une clientèle. Les autres ont lieu sous forme de drive », explique Mickaël Tremel, conseiller circuits courts à la chambre régionale d’agriculture de Bretagne. Pour ceux qui se tiendront physiquement, il n’y aura pas de chapiteau : « Habituellement, on reçoit 2 500 personnes par jour. Avec une jauge à 8 m² pour chaque, l’effectif serait limité à 60 visiteurs sous le chapiteau. Inenvisageable. » Les marchés se dérouleront donc comme ceux de plein air.

Après des semaines d’in­certitudes, l’au­torisation a été donnée par arrêté préfectoral et le premier marché de Noël doit se tenir le 13 décembre dans les Côtes-d’Armor. Reste à savoir si les clients seront au rendez-vous sans la restauration, ni les activités pour les enfants.

Isabelle Lejas

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